Source: En Vero Espagnol
Auteur: Daniel A.
Le 14 septembre 2018
Traduction: Emmanuelle Gauthier-Lamer (Publication originale en espagnol le 19 mars 2017)
Information sur César Freyre Morales
Transmise par MXporFC
Selon l’information et les documents qui nous ont été fournis par le groupe d’activistes mexicains MXporFC, de solides indices indiquent que Cesar Freyre Morales, coaccusé de Brenda Quevedo Cruz et de Jacobo Tagle Dobin entre autres, a été torturé en diverses occasions. Ce qui nous amène à nous interroger très sérieusement sur les raisons pour lesquelles Cesar Freyre Morales a récemment déclaré devant le Juge qu’il n’avait souffert d’aucune forme de torture.
Selon l’information mise à notre disposition par MXporFC. Isabel Miranda, adjointe au Ministère publique et accusatrice des coupables fabriqués dans ce dossier (Brenda Quevedo Cruz, Jacobo Tagle Dobin, Tony et Albert Castillo Cruz, Cesar Freyre Morales, Juana Hilda Gonzalez Lomeli, et Jael Malagón Uscanga) serait parvenue à un accord avec la mère de Cesar Freyre Morales, María Rosa Morales Ibarra.L’information n’a pas été publiée jusqu’à ce jour, mais les activistes de MXporFC suivent présentement la piste de possibles actes de corruption de la part de la mère d’Hugo Alberto Miranda Torres et dont la propre mère de Cesar serait la bénéficiaire.
Dans sa lettre écrite au président Enrique Peña Nieto, Cesar Freyre Morales expose point par point ses conditions de détention, depuis sa garde à vue jusqu’à l’incarcération qui a suivi. Parmi les événements qui se sont produits au cours de son emprisonnement, Cesar raconte des tortures particulièrement sévères et dégradantes qu’il a subies dans le but de lui faire confesser que lui et ses coaccusés étaient responsables de l’enlèvement et de l’assassinat de Hugo Alberto Wallace Miranda en 2006, thèse que MXporFC les premiers ont contestée et dont les enquêtes ultérieures de la journaliste et éditrice en chef du Los Ángeles Press Guadalupe Lizárraga et d’En Vero ont démontré la fausseté.
Cesar mentionne également que Juana Hilda Lomeli, sa conjointe à l’époque, avait prétendument entretenu une liaison amoureuse avec Alberto Wallace peu avant la disparition de celui-ci. Il s’agirait là, selon lui, de la seule raison qui puisse le lier à cette affaire de disparition de Hugo Alberto Wallace Miranda, dont la mère avait annoncé en grandes pompes l’enlèvement moins de 24 heures après sa disparition le 12 juillet 2005. Cesar allègue ensuite que, si Juana Hilda l’a bel et bien accusé durant la détention de cette dernière, de telles accusations ont été faites après qu’elle eut été torturée et violée dans les installations de la SIEDO.
Les techniques de torture subie par Cesar incluent: décharges électriques, asphyxie, simulation de noyade dans des eaux usées, mauvais traitements physiques et coups violents, etc. Cesar croit que les auteurs de ces actes sont ou étaient des membres du Secrétariat de Sécurité Publique de la ville de Mexico et qu’ils obéissaient aux ordres d’Isabel Miranda de Wallace. Il mentionne que la présomption d’innocence a été bafouée alors que les médias mexicains ont rapporté qu’il avait été détenu alors qu’il était en possession d’une arme. Or, cette arme a été, selon ce qu’il rédige dans la lettre au Président sortant Peña Nieto, semée.
Cesar raconte qu’au cours de sa détention préliminaire ainsi que depuis le début de son emprisonnement, il a reçu en diverses occasions des visites informelles de la part d’Isabel Miranda et de fonctionnaires publics, visites auxquelles s’ajoutent les actes de torture physique et émotionnelle, l’intimidation et les menaces de mort à lui-même ainsi qu’aux membres de sa famille. Lors de ses visites, Isabel Miranda lui proférait des menaces de mort, d’enlèvement, d’emprisonnement, ou encore de meurtre, cette fois contre les membres de sa famille. Elle lui répétait qu’elle jouissait de l’appui du président du Mexique de l’époque : Felipe Calderón.
Cesar affirme qu’il a dénoncé ces abus devant le Tribunal du District Fédéral, sans aucun résultat. Dans la même lettre, il rappelle que sa mère et sa soeur ont été, elles aussi, détenues et privées de leur liberté pendant 15 mois, alors que pesaient sur elles des prétendues accusations qui n’ont jamais été prouvées. La famille de Cesar a présenté de nombreuses plaintes devant les Commissions des droits humains du District Fédéral, de l’État de Mexico, la Commission Nationale et la Commission Interaméricaine (CIDH), ainsi qu’auprès des ministères publics en lien avec les faits exposés en détail dans la lettre. La propre mère de César a dénoncé Isabel Miranda de Wallace pour préjudice moral, mais le dossier est resté lettre morte, rapporte Cesar.
Point intéressant: Cesar raconte qu’il a avoué sa culpabilité au cours de deux séances de torture particulièrement cruelles en octobre 2010. À ces deux reprises, il a été menacé de mort s’il révélait ce qui s’était réellement passé. Ses déclarations auto-incriminantes ont été enregistrées en audio et en vidéo. Cesar rend Juan Alberto Montoya, directeur du pénitencier où se sont produites les deux séances de torture en octobre 2010 responsable de celles-ci.
Finalement, César mentionne qu’il souffre de problèmes de santé (hypertension artérielle et maladie de Raynaud) qui nécessitent des médicaments et des soins particuliers. Pour cette raison, il demande au président Peña Nieto de transmettre sa requête à la personne appropriée et surtout qu’il soit jugé conformément au droit. Il joint à la lettre, un exemplaire du document “25 raisons de douter de l’affaire Wallace” rédigé par l’ancien collaborateur d’En Vero, Luis Vargas.
Cliquer ici pour accéder à la lettre de Cesar Freyre Morales datant de 2013 et adressée à Enrique Peña Nieto (document en espagnol). Rappelons qu’à ce jour, cette lettre n’a pas reçu de réponse de la part de l’intéressé.
Cliquer ici pour accéder à la ligne du temps des procédures et déclarations de la famille de Cesar Freyre Morales (document en espagnol), publiée sur la page de MXporFC.