Personnes en charge du dossier d’Omar Quevedo Cruz : Antonio Guillén et David Bertet.
Résumé :
Omar Roberto Quevedo Cruz est mexicain. S’il se trouve actuellement à ********, c’est parce qu’il a dû fuir le Mexique en raison de persécutions contre sa famille et contre lui. Il est le frère cadet de Brenda Quevedo Cruz (34 ans), emprisonnée dans une prison de Haute Sécurité à Tepic, état du Nayarit au Mexique, et accusée du kidnapping et de l’assassinat de Hugo Alberto Wallace, fils d’Isabel Miranda de Wallace (qui a participé à l’affaire Cassez en se présentant comme activiste au service du droit des victimes).
Tout a commencé en juillet 2005 : Isabel Miranda de Wallace, directrice du collège Atzlan et publicitaire, propriétaire de l’entreprise SHOWCASE, inconnue jusqu’alors, a déclaré devant les caméras de télévision que son fils avait été séquestré et assassiné, puis découpé en morceaux, et qu’elle-même avait mené l’enquête, retrouvé et fait arrêter toute la bande de kidnappeurs de son fils. Selon elle, Brenda, la sœur de Omar, faisait partie de cette bande.
Miranda de Wallace n’a jamais travaillé dans la police et n’a jamais eu aucune faculté pour mener une enquête ou pour faire arrêter des personnes. C’est bien la première fois que, au Mexique, une civile, qui – selon ce qu’elle dit – n’a ni les moyens économiques ni de pouvoir politique – mène une enquête pour retrouver les coupables d’un supposé kidnapping et d’un supposé assassinat.
Cette situation est anormale et suspecte vu que la PGR (Procuraduría General de la República) soutient la version de Miranda de Wallace alors qu’aucun corps, qu’aucun objet du délit et qu’aucune preuve physique n’ait été retrouvé.
Selon Isabel Miranda de Wallace, le dernier contact téléphonique qu’elle a eu avec son fils a eu lieu le 11 juillet 2005 à 23h00. Selon elle, elle a eu la certitude, dès le lendemain à 9h00 du matin, que son fils avait été séquestré. Elle affirme avoir retrouvé la voiture de son fils le même jour à 11 heures, bien que la voiture de son fils, une Jeep Cherokee blindée, ne possédait pas de localisateur GPS. Le 12 juillet à midi, elle aurait déclaré à la police qu’un enfant lui avait dit qu’il avait vu que des personnes faisaient sortir un homme blessé d’un appartement rue Perugino (México DF), et le même jour, dans l’après-midi, elle a eu la certitude que son fils avait été kidnappé au numéro 4 de la rue Perugino et que quelque chose lui était arrivé.
Les autorités ont toujours validé toutes les déclarations d’Isabel Miranda de Wallace et n’ont jamais douté de leur véracité, malgré les contradictions présentes dans les témoignages et retrouvées par des experts. Isabel Miranda de Wallace est devenue la détentrice de la vérité absolue, et 6 mois après, sans qu’aucune preuve n’ait été versée au dossier, Isabel Miranda de Wallace a fait arrêter JUANA HILDA GONZALEZ LOMELI, l’a menacée et l’a intimidée. Juana Hilda a passé un mois en prison, dans les installations de la PGR, et a été obligée de reconnaître qu’elle avait kidnappé et assassiné Hugo Alberto Wallace. Juana Hilda est toujours incarcérée.
A partir du 8 février 2006, des preuves sont apparues comme par magie, preuves que la PGR aurait trouvées rue Perugino, 7 mois auparavant. Un rapport d’expertise a été rendu alors qu’aucun cadavre n’a été retrouvé, et qu’aucune autopsie n’a été faite. Un médecin a déterminé la mort de Hugo Alberto Wallace sur la base d’un témoignage.
Dans le procès intenté contre la sœur de Omar et contre d’autres personnes (César Freyre, Juana Hilda Lomeli, les frères Castillo Cruz, Jacobo Tagle Dobin), toutes les preuves apportées par la défense ont été invalidées par les juges: les inculpés n’ont aucun droit, la seule et unique vérité étant détenue par Isabel Miranda de Wallace aux yeux des autorités mexicaines. (voir relevé de compte de Hugo Wallace montrant qu’il a effectué un achat 9 jours après son supposé décès : Isabel Miranda de Wallace n’a jamais demandé la vidéo du magasin où l’achat a été effectué.)
Avant que Brenda ne soit arrêtée, Omar a été convoqué à la PGR pour déclarer, et, bien que les lois mexicaines empêchent une personne de témoigner contre un membre de sa propre famille, Omar a été intimidé et menacé. On lui a dit qu’il savait où était sa sœur. Il s’est par la suite rendu compte qu’Isabel Miranda de Wallace prétendait qu’il savait ce qui s’était passé. Il a été suivi puis agressé. (voir sa plainte pour agression). Suite à cet incident, sa famille a décidé de l’envoyer au Canada en raison de persécutions dont il était victime.
Quand sa sœur a été arrêtée aux USA, le gouvernement mexicain a affirmé qu’elle serait jugée selon les lois et qu’elle ne risquait rien, qu’au Mexique tout serait fait légalement. (voir lettre du gouvernement mexicain aux autorités américaines). Cependant, quand Brenda est arrivée au Mexique, Isabel Miranda de Wallace l’a « accueillie » à l’aéroport, elle lui a immédiatement proposé d’obtenir le statut de témoin protégé et une aide économique si elle reconnaissait sa culpabilité. Brenda a refusé, elle ne connaissait pas Hugo Wallace et n’a jamais kidnappé ni tué personne.
Le lendemain, au lieu d’être envoyée dans une prison normale, Brenda a été envoyée dans une prison de Haute Sécurité aux « Islas Marias », en face de Tepic, dans l’état du Nayarit. Elle y a été torturée, humiliée et violée (voir sa déclaration et le protocole d’Istambul ci-joints) dans le but de lui faire avouer sa participation au kidnapping et à l’assassinat de Hugo Alberto Wallace. On lui a retiré le droit à bénéficier de l’aide de son avocat, vu que son avocate, Ambar Treviño a été agressée physiquement, blessée et accusée d’avoir commis un délit. Ambar Treviño a passé 50 jours en garde à vue et a été par la suite envoyée à la prison de Durango où des personnes avaient reçu l’ordre de la tuer et de la faire disparaître.
Quand Brenda est restée à la merci des autorités mexicaines sans avocate, on l’a transférée dans une autre prison de Tepic, sur le continent. Elle a été mise en isolement, et elle a été de nouveau torturée et violée toujours dans le but de lui faire avouer sa participation au kidnapping de Hugo Alberto Wallace.
CESAR FREYRE, autre inculpé dans la même affaire, qui avait également été conseillé par Ambar Treviño entre 2006 et 2009, n’avait pas avoué sa participation au kidnapping pendant cette période. Mais quand on lui a retiré l’aide de son avocate, il a été torturé jusqu’à ce qu’il avoue sa culpabilité (en octobre 2010). La PGR a présenté cette déclaration en septembre 2011 lors du procès de Brenda.
JACOBO TAGLE DOBIN, arrêté en 2010, a aussi avoué sa participation après avoir été torturé brutalement.
Comme Isabel Miranda de Wallace n’avait pas la confession de la sœur de Omar, elle a fait rechercher Omar afin de faire pression sur elle, mais comme ils n’ont pas pu, jusqu’à cette année, le ramener au Mexique (il était au Canada, à Toronto), il n’existe toujours pas de « confession » de Brenda.
Omar ne peut pas rentrer au Mexique. Il a trop peur qu’il lui arrive un « accident », qu’on le fasse disparaître, qu’on le torture comme sa sœur, ou qu’on le kidnappe dans la rue.
SALOMON TAGLE DOBIN, frère cadet de Jacobo Tagle Dobin, a connu ce sort. Il a été arrêté afin d’obliger Jacobo Tagle à se rendre. Il a passé 5 ans en prison. La police a confisqué la maison de sa mère.
Jacobo Tagle était également défendu par l’avocate Ambar Treviño.
La vie de Omar au Mexique serait un supplice. Après avoir été déporté du Canada vers le Mexique et avant de s’expatrier à *******, des personnes de sa famille ainsi que des amis l’ont hébergé à Mexico. Il a dû changer plusieurs fois d’endroit afin de ne pas être retrouvé. S’il est déporté au Mexique, nous avons de solides raisons de craindre que qu’il sera détenu, que la PGR lui inventera une accusation sans aucun fondement et le placera en garde à vue pour lui fabriquer un délit comme à son habitude.(voir cas de Florence Cassez)
Dans l’affaire Wallace, des personnes qui n’étaient pas inculpées ont été arrêtées dans le but de faire pression sur les inculpés ou de les maintenir en prison :
– Ambar Treviño, avocate, a été placée en garde à vue pendant 50 jours puis transférée sans ordre de transfèrement à la prison de Durango (nord-est du Mexique) Elle en est sortie 9 jours plus tard.
Elle a porté plainte pour détention arbitraire mais n’a jamais obtenu gain de cause. La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a nié toute violation à ses droits.
– Luis Miguel Ipiña, espagnol réfugié au Mexique depuis 20 ans, qui dénonçait l’affaire Wallace sur son blog carceldemujeres.wordpress.com (effacé par la police lors de son arrestation) a été arrêté et accusé d’être en possession d’une arme à feu et d’être un terroriste de l’ETA. Il a passé un an et demi en prison et se bat maintenant afin d’obtenir une indemnisation de la part de l’état.
– Julieta Freyre Morales a été arrêtée et accusée d’avoir participé à un soi-disant délit commis par son frère César. Elle a passé deux ans en prison. Elle en est sortie, son innocence a été reconnue, mais elle est morte peu après, victime d’un anévrisme cérébral, conséquence de ses deux années d’emprisonnement.
– Salomon Tagle Dobin a été arrêté et placé en garde à vue pendant 40 jours. Puis il a été accusé d’avoir participé à un kidnapping . Il a été condamné à 5 ans de prison. Il est actuellement libre et vit maintenant en-dehors du Mexique, par peur des représailles.
Comme vous pouvez le constater, rien que parce que Omar est le frère de Brenda Quevedo Cruz,il encourt le risque d’être accusé de n’importe quel délit, emprisonné, jeté en prison et torturé afin de faire pression sur sa soeur pour qu’elle se déclare coupable de l’enlèvement et du meurtre de Hugo Alberto Wallace.
Nouvelles :
- Nouvelle (2) du 18 mai 2019 : La PGR a aidé Isabel Miranda de Wallace à fabriquer des preuves (Los Ángeles Press, trad.)
- Nouvelle (1) du 18 mai 2019 : Le père biologique d’Hugo Alberto Wallace confirme la fabrication de l’enlèvement et la triple identité de son fils (Los Ángeles Press, trad.)
- Nouvelle du 4 mai 2019: Détentions et tortures sous la direction d’Isabel Miranda (Los Ángeles Press, trad.)
- Nouvelle du 11 novembre 2011: Activistes, journalistes et avocats préparent une plainte contre Isabel Miranda de Wallace (Enfoque Noticias, trad.)
- Nouvelle du 4 Juillet 2017 : Affaire Wallace : Anabel Hernandez dénonce des menaces contre elle (Proceso)
- Nouvelle du 15 mars 2017 : Entrevue avec Mary Sainz, opposante à Isabel Mirande de Wallace (Los Angeles Press, Trad.)
- Nouvelle du 4 novembre 2015: Lettre ouverte à Denise Dresser au sujet de son débat avec Isabel Miranda de Wallace (ACDV, FEMCAI, MXporFC, trad. ACDV)