Source: Notigodínez
Auteur: Juan Carlos Godínez Zapata
Le 3 octobre 2017
Traduction: Guy Simard (Version originale en Espagnol le 28 novembre 2015)
Une détenue au pénitencier de Chalco se fait punir pour avoir dénoncé du trafic de drogue.
Areli Cynthia Cantú Muñoz est détenue au Centre de Prévention et de Réadaptation Social de Chalco, au Mexique, alors qu’on l’accuse d’enlèvement. Sa famille a dénoncé les menaces que la détenue et ses proches ont reçues après que Cinthya eut déclaré qu’on avait voulu l’obliger à la vente de drogue à l’intérieur du centre pénitentier.
Selon un affidavit rédigé par l’avocat de Cinthya, cette dernière subit de l’extorsion depuis plusieurs mois pour qu’ell participe à un trafic de stupéfiants. Quand elle a tenté de dénoncer la situation, ni les chefs d’équipe, ni les commandants n’ont agi. Même la directrice du Centre a tenté de la convaincre de se taire en alléguant plusieurs personnes pourraient être à avoir à en subir les conséquences.
La famille de Cinthya a alors présenté une plainte auprès du juge du district, lequel s’est contenté de demander de l’information auprès de la Directrice du centre pénitencier au sujet des mesures en place pour assurer la protection de la détenue. Selon la famille, la Directrice a malheureusement menti dans sa réponse au juge en prétendant que des mesures étaient déjà en place.
Or, plutôt qu’enquêter sur les faits et les pratiques dénoncées et d’offrir des mesures de protection adéquates pour Cinthya, les autorités l’ont réprimandée sans raison valable, en la privant de ses visites familiales, de son argent, et en l’isolant des autres détenues. Les autorités évitent les membres de la famille et lui refusent l’attention requise.
Le 8 novembre 2012, Areli Cynthia Cantú Muñoz a été enlevée de son domicile d’Ixtapaluca, au Mexique, en compagnie d’une autre femme avec laquelle elle habitait . Son fils et deux de ses amis étaient présents. Les hommes encagoulés qui les ont enlevés étaient de supposés agents du bureau du Procureur. Les deux femmes ont été amenées ensuite à une maison où d’autres personnes étaient torturées. Selon la famille de Cynthia, les femmes ont été violées et torturées, tandis que les sujets mâles étaient, eux aussi, victimes d’abus sexuels.
Le Procureur avait à l’époque affirmé qu’une bande de kidnappeurs avait été capturée dans leur refuge, où était apparemment détenu un homme dont l’identité n’a jamais été révélée aux médias. Aux côtés de Cinthya, 12 autres individus ont été accusés d’enlèvement, d’homicide, d’extorsion, parmi d’autres crimes. Le Procureur avait, en conférence de presse, annoncé que tous les détenus avaient plaidé coupables.
La famille de la détenue affirme que les accusations ont été fabriquées. En mars 2013, des motocyclistes ont assassiné la mère de Mme Cantú Muñoz, alors qu’elle tentait d’obtenir la libération de sa fille.