Source: CNN
Le 16 juillet 2015
Traduction : Sonia Béroud pour ACDV (version originale en Anglais, publiée le 8 mai 2015)
Mohammad Ali Taheri, prisonnier d’opinion, attend son jugement
Mohammad Ali Taheri, un inventeur récompensé, théoricien, et professeur spirituel, a été placé en isolement depuis plus de 4 ans dans la tristement célèbre prison iranienne Evin. Son seul et unique crime est d’avoir véhiculé un message d’amour et de paix. Il a été accusé de corruption et est actuellement en attente de son jugement.
M. Taheri s’est engagé dans 12 grèves de la faim en signe de protestation contre le traitement inhumain dont il est victime en prison. Mis bout à bout, les jours durant lesquels il a effectué une grève de la faim équivalent approximativement à une durée totale de 1 an!
Dans une lettre adressée à Ahmad Shaheed, le rapporteur spécial en Iran des Nations Unies sur les droits de l’Homme, M. Taheri raconte en détails le traitement horrible que les autres prisonniers d’opinion et lui ont subi. Les autorités ont menacé de tuer sa famille (femme et enfants) à de multiples reprises. Ultérieurement, on l’a conduit sur le lieu d’exécution et on lui a enroulé la corde de pendaison 17 fois autour du cou en guise de torture psychologique. M. Taheri n’a pas été autorisé à voir son avocat pendant 22 mois. On l’a obligé à répondre aux poursuites judiciaires engagées contre lui sans avoir pu le consulter.
Amnesty International a engagé une action urgente pour l’affaire de Mohammad Ali Taheri, qui encourt à présent la peine de mort, selon Raja News, une agence de nouvelles de la garde révolutionnaire iranienne.
Selon Fox news, 100 étudiants sont descendus dans les rues iraniennes en soutien à M. Taheri. Selon la page Facebook de la mère de M. Taheri, la seconde et la dernière audition de M. Taheri a eu lieu le mercredi 27 avril 2015, dans la division 26 de la Cour Révolutionnaire Islamique. On ne lui a pas laissé suffisamment de temps pour présenter sa défense. On lui a dit qu’il pourrait soumettre le reste de sa défense par écrit. Selon sa mère, Mme Ezat Taheri, sa famille redoute qu’il ne soit pas jugé de manière juste et équitable.
De nombreux étudiants de M. Taheri ont été arrêtés et jugés lors d’un procès non équitable, sans la moindre preuve, selon la page Facebook de leur avocat.
Le 1er mai, Amnesty International a organisé une campagne à Hanover, en Allemagne, en soutien à M. Mohammad Ali Taheri et d’autres prisonniers d’opinion.