Communiqué de presse : Tribunal international de conscience

Source: Los Ángeles Press
Auteure: Guadalupe Lizárraga
Le 16 août 2018 (Publication originale en Espagnol le 3 août 2018)
Traduction: Sandrine Blanvillin

 

Tribunal international de conscience concernant les crimes pour impunité au Mexique

 
Cas Ayotzinapa – Cas Wallace – Vers un jugement éthique
Extraction minière et privatisation de l’eau – Cause de violations des droits de l’Homme
Féminicides – Pourraient être des crimes contre l’humanité

Un nouveau chapitre du Tribunal international de conscience des peuples en mouvement (TICPM) aura lieu à Puebla (Etat de Guerrero) et dans la ville de Mexico, du 10 au 20 août prochain, pour tenir des journées de justice éthique sur des crimes contre les droits de l’Homme qui restent impunis par les tribunaux officiels de l’Etat mexicain.

Plus de  20 cas de violations graves des droits de l’Homme, avec des témoins et des preuves, seront présentés pour divulgation et analyse en tant que crimes contre l’humanité par un tribunal international composé d’avocats, de journalistes, d’activistes et d’universitaires académiques provenant de différents pays. Des crimes perpétrés par les autorités étatiques depuis les années 70 pendant ladite guerre sale seront présentés durant les audiences, comme le cas Rosendo Radilla, et le cas plus récent de Ayotzinapa, sur la disparition forcée de 43 étudiants en enseignement de l’Etat de Guerrero. Les Féminicides, les exécutions extrajudiciaires, les assassinats d’étudiants universitaires et de journalistes, la répression politique du 1erdécembre 2012, sont tous des thèmes qui seront présentés devant le tribunal éthique à travers les cas spécifiques des victimes d’injustice.

Une des audiences sera consacrée à l’argumentation de cas de détention arbitraire, de torture et d’emprisonnement non-justifié ainsi que la pratique systématique et généralisée de la terreur par l’Etat, qui s’est intensifiée avec la militarisation du pays sous l’administration de Felipe Caldéron puis d’Enrique Peña Nieto, durant la guerre contre le trafic de narcotiques. Le cas Antonio Barragán Hernández – Gilberto Aguirre Bahena, et le cas des frères Mesino de l’Etat de Guerrero seront exposés. Le cas Wallace sera également parmi les cas discutés comme crime contre l’humanité ; au cours de cette argumentation, des témoins comme la sénatrice de l’Etat de Guerrero Nestora Salgado, l’écrivain espagnol Luis Miguel Ipiña, et la citoyenne française Florence Cassez, victimes de fabrication de coupable qui ont été emprisonnées durant des années par ces administrations, témoigneront.

 

Les membres du tribunal et les procureurs du TICPM :

Miguel Álvarez (Serapaz), General Francisco Gallardo, Federico Campbell (Chaîne 11), Natasha Lycia Ora Bannan (Guilde nationale des avocats), James F. Smith (Association des avocats d’immigration aux  Etats-Unis), José Luis Fuentes Román (La Guilde nationale des avocats de Los Angeles), Rosa Martha Zárate (Alliance des ex braceros des Etats-Unis et du Mexique), Gilberto Saucedo (Guilde nationale des avocats), Guadalupe Lizárraga (La presse écrite de Los Ángeles), David Bertet (Association canadienne pour le droit et la vérité, En Vero), Jean Louis Bingna (Le Club des amis de la francophonie au Mexique), Juan Sergio Aaron Campos Reynoso (Association mexicaine des avocats du peuple, Etat de Guerrero), Camilo Pérez Bustillo (Centre des droits de l’Homme de l’université de Dayton, Ohio), Josñe Antonio Foronda (Association de la prévention, de la formation et de la défense du migrant, PRECADEM AC), María Isabel (Collectif pour la paix en Colombie depuis le Mexique, COLPAZ), Pastora Melgar (FES-ACATLAN), Oscar González  (UACM), Julio Mata Montiel (Association des familles de détenus disparus et de victimes de violations des droits de l’Homme au Mexique AFADEM-FEDEFAM), Juan Sergio Aaron Campos Reynosos (Association mexicaine des avocats du Peuple, état de Guerrero (AMAP-Guerrero), Daniel Solorio Ramírez (Commission citoyenne des droits de l’Homme du Nord-Ouest, AC), Carmen Haydeé Matos (Confédération de la diaspora péruvienne), Antonio Rabasa, Ylich Escamilla Santiago (UNAM), María Elena Hernández Márquez (Association mexicaine des avocats du peuple, AMAP-IAPL), Enrique González Ruiz (Université autonome de la ville de Mexico), Adrián Ramírez López (Ligue mexicaine pour la défense des droits de l’Homme), Ana Isabel Pulido Rivero (En Vero- Mexico).

 

Conférences de presse :

Vendredi 10 août 2018

10 heures

  • Centre national de la communication sociale (CENCOS)

Av. Medellin No33, Colonie Roma. Ville de Mexico

 

Audiences :

Samedi 11 août : PROJETS MORTELS QUI AFFECTENT LES COMMUNAUTÉS.

Lieu: Cuetzalán del Progresso, Puebla.

10h30 à 14h

  • Cas – Déplacement forcé des communautés du Chiapas
  • Cas – Les Mines
  • Cas – L’hydroélectricité
  • Cas – Les autoroutes
  • Cas – L’aéroport

 

Dimanche 12 août : RÉFORME ÉDUCATIVE. RÉPRESSION CONTRE LES ÉCOLES DE FORMATION DES ENSEIGNANTS.

Lieu : École de l’enseignement rural « Raul Isidro Burgos », Ayotzinapa, Guerrero.

10 h à 14h

  • Cas – Réforme de l’éducation
  • Cas – Répression contre les étudiants des écoles d’enseignements rurales

 

Lundi 13 août : DÉFENSE DE L’EAU ET DU TERRITOIRE.

10 h à 14h

  • Cas Mexicali
  • Cas Ocotepec
  • Cas Acapulco

 

Mardi 14 août : MASSACRES ET EXÉCUTIONS EXTRAJUDICIAIRES EN TOUTE IMPUNITÉ.

10 h à 14h

  • Cas 1 : Aguas Blancas et exécution extrajudiciaire de Rocio Mesino et Miguel Angel Mesino.
  • Cas 2 : Attaques et annihilation de l’Organisation paysanne de la Sierra du Sud (OCSS) – Détention arbitraire et torture d’Antonio Barragán Hernández et de Gilberto Aguirre Bahena.
  • Cas 3 : Massacres de Tlatlaya et de Nochixtlan.
  • Cas 4 : Exécutions extrajudiciaires de dirigeants politiques et de combattants sociaux. Armando Cheverria Barrera, Arturo Hernandez Cardona, et Ranferi Hernandez Acevedo.
  • Cas 5: Massacre contre les activistas de La Parota.

 

Mercredi 15 août : LE PHÉNOMENE DE LA DISPARITION FORCÉE.

10 h à 14 h

  • Cas 1 : Rosendo Radilla
  • Cas 2 : Ayotzinapa 43
  • Cas 3 : La disparition forcée à Iguala et Chilpancingo

 

Vendredi 17 août : FÉMINICIDES.

Lieu : État de Mexico FES-ACATLAN, Naucalpan.

10 h à 14 h

  • Cas 1 : Verónica Guadalupe Benitez Vega, 21 ans
  • Cas 2 : Diana Velazquez Florencio, 24 ans

16 h à 19 h : VIOLENCE CONTRE LES ÉTUDIANTS DE L’UNAM

  • Cas 1 : Massacre de Sucumbios
  • Cas 2 : Exécution de Carlos Sinuhé Cuevas Mejia, à l’âge de 33 ans

 

Samedi 18 août : CRIMINALISATION DE LA PROTESTATION SOCIALE, DÉTENTIONS ARBITRAIRES, TORTURE ET EMPRISONNEMENT INJUSTE.

9 h à 14 h

  • Cas 1 : Détentions arbitraires du 1erdécembre 2012
  • Cas 2 : Ruben Sarabia « Simitrio »
  • Cas 3 : Les camelots

16 h à 19 h

  • Cas 1 : Responsabilité de l’Etat mexicain dans la perpétuation de la pratique de la torture
  • Cas 2 : Attaques contre des journalistes
  • Cas 3 : Le Cas Wallace