Lettre ouverte à Denise Dresser au sujet de son débat avec Isabel Miranda de Wallace (4 novembre 2015)

CART_EDIT_20-10-2015_Open_letter_to_Denise_Dresser_-_pic_1 Source: FEMCAI / CART Edition / MXporFC
Auteurs : Patricia Barba, David Bertet, Nolverto Flores Avila

Le 4 novembre 2015 (publication de la traduction)

Traduction : Pauline Martinez pour ACDV (publication originale en anglais)

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Montréal, Canada
Le 15 Octobre 2015

Chère Madame Dresser,

Après avoir regardé votre débat avec Isabel Miranda [de Wallace], nous vous adressons les commentaires respectueux suivants:

1. Nous avons été littéralement consternés par la ligne de raisonnement que vous avez donnée pour solliciter un tel débat, dans la mesure où quelqu’un de votre rang ne devrait tout simplement pas débattre avec les criminels, ni échanger des opinions avec des individus comme La Tuta, le Chapo Guzman, etc.

2. Le fait qu’Isabel Miranda soit, en effet, une vicieuse criminelle, a été fermement démontré, et ce sans aucun doute possible, dans le cadre des enquêtes d’Anabel Hernández, publiée dans Proceso ; de Guadalupe Lizarraga, publiée dans le Los Angeles Press, de David Bertet, Président de l’Association Canadienne pour le Droit et la Vérité, et par un groupe d’activistes responsables du blog mexicoporflorencecassez.wordpress.com. Il est difficile pour nous de croire que vous n’ayez pas lu pour le moins le travail d’Anabel dans Proceso étant donnée la notoriété autour de l’« affaire Wallace ».

3. Lorsque cette femme vicieuse et corrompue dénonce le soi-disant « conflit d’intérêt » chez le Secrétaire Exécutif de la CIDH, elle fait preuve d’un degré incroyable de cynisme, alors qu’elle-même a profité des mensonges retransmis sur le web et qui forment cette calamité que l’on appelle l’« affaire Wallace ». Premièrement, Isabel Wallace est parvenue à cacher son délinquant de fils, Hugo Alberto, et à occulter ses liens avec le crime organisé ; deuxièmement, elle a reçu des sommes faramineuses provenant des imposables au cours de la scandaleuse administration de Felipe Calderon, et ce afin de soutenir son organisation, tout aussi fausse que trompeuse, « Halte aux enlèvements » (Alto al Secuestro) ; troisièmement, elle s’est portée candidate en 2012 au poste de chef de gouvernement de la Ville de Mexico pour le compte du PAN (Parti Action Nationale) et, aussi incroyable que cela puisse paraître, elle a reçu le prix national des droits de l’homme malgré le fait qu’elle ait accusé à tort, ait causé l’emprisonnement et soit responsable de la torture de six personnes innocentes qui se sont trouvées au mauvais endroit au mauvais moment.

4. Selon toutes les enquêtes basées sur des preuves preuves, Isabel Miranda n’est pas seulement connue des autorités mexicaines et nord-américaines pour ses frasques ; elle a aussi menti ouvertement et de manière répétée sur la paternité de son fils, sa relation avec son époux actuel ayant débuté par une relation adultérine avec Enrique Wallace, alors marié à une autre, postérieure de quelques années à la naissance de son fils Hugo. Enrique Wallace ne peut donc pas être le père biologique de Hugo Alberto. Cette femme est ainsi responsable du kidnapping de six citoyens innocents qui furent emprisonnés, de leur torture, et de la fabrication de fausses preuves à leur endroit : Brenda Quevedo Cruz, Jacobo Tagle, Cesar Freyre, Juana Hilda González Lomelí, Antonio et Alberto Castillo.

5. Malgré le fait que Nestora Salgado García ait été exonérée par le juge fédéral des charges inventées qui ont causé son emprisonnement illégal, Isabel Miranda a insisté sur le fait que cette femme pourtant admirable doive continuer à être emprisonnée, ce qui ne nous surprend nullement de sa part : Miranda de Wallace entretient des liens particulièrement étroits avec Ricardo Martinez, ancien Procureur pour la Commission d’Attention aux Victimes sous l’administration d’Angel Aguirre Rivero, lequel est bien connu pour avoir participé au trafic caché de jeunes filles dans l’État de Guerrero. Les activités de Nestora affectaient le « business » immoral de Martinez en ce sens qu’elle portait secours à de nombreuses de ses victimes.

6. Maintenant, Isabel pointe son arme non pas seulement sur Emilio Alvarez Icaza, mais aussi sur les étudiants et les parents d’Ayotzinapa en tentant de faire passer les disparitions forcées pour de « simples » enlèvements qui auraient été commis par des trafiquants de drogue, malgré le nombre de preuves et de témoignages démontrant la participation directe de l’armée, de l’Etat Fédéral et de la police municipale.

Toutefois, Isabel Wallace n’agit pas en vertu de quelque impératif moral que ce soit, elle qui manque absolument d’éthique et d’honnêteté ; ce qu’elle est en train d’accomplir est de rembourser sa dette à un « gouvernement » immensément corrompu qui l’a autorisé et l’autorise encore à commettre toutes sortes d’atrocités dans l’impunité la plus totale.

Ce qui nous a sincèrement consterné, chère Denise Dresser, c’était d’entendre vos louanges envers le travail d’Isabel en faveur des droits des victimes (???!!!). Ainsi, le fait que vous ayez vous-mêmes sollicité la tenue d’un débat avec une telle criminelle peut être interprété de deux façons : 1) vous vous placez au même niveau de son immoralité, ce qui, pour nous, est impensable, ou 2) vous pourriez aisément et n’importe quand solliciter un débat avec n’importe quel autre scélérat.

Cordialement,

Patricia Barba
FEMCAI, Membre fondateur
Frente de Medios de Comunicación Alternativos Independientes
www.femcai.org
@: [email protected]

David Bertet
Président, ACDV
Association Canadienne pour le Droit et la Vérité
www.ac-dv.org
@: [email protected]

Nolverto Flores Avila
Mexico por Florence Cassez
Blog d’activistes mexicains contre les coupables fabriqués
www.mexicoporflorencecassez.wordpress.com
@: [email protected]