Source: Proceso
Auteur: José Reveles
Le 24 février 2020 (Publication orginale en Espagnol le 16 juin 2016)
Traduction: Noémie Deschênes
Note: Certaines informations contenues dans cet article de juin 2016 ont été actualisées dans la version traduite. Ajouts et modifications entre crochets ( […] ).
Supposé kidnappeur de Fernando Martí, condamné à quatre siècles et demi de prison… sans aucune preuve
Pablo Solorzano Castro a été condamné à presque cinq cents ans de prison.
Le chef d’accusation ? Il aurait participé au kidnapping et au meurtre du jeune Fernando Martí.
Les problèmes ?
- Les agents [de la police fédérale] qui ont procédé à son arrestation sont ceux-là mêmes qui avaient tenté de l’extorquer deux ans plus tôt
- La condamnation s’est fondée uniquement sur les seules allégations d’un témoin protégé, le même qui a fabriqué des coupables dans 80 autres cas
- L’accusé, Pablo Solozrano, a été torturé
- Le juge a accepté des preuves légalement non valides et a refusé toutes les preuves présentées par la défense…
Voilà comment, dans cette affaire, la loi a été “appliquée” au bout de 12 ans.
La maxime [latine] “Testis unus, testis nullus” qui remonte aux lois romaines stipule qu’un témoin singulier n’est un témoin valable. Plus précisément, s’il n’y a d’autre élément qui corroborent une accusation [faite par un témoin singulier], qui la rende catégorique et convaincante, s’il n’y a pas d’autre imputation formelle de la part d’une tierce personne concernant le même accusé, [l’accusation contre celui-ci doit tomber.]
Mais quelque chose d’aussi logique et élémentaire ne semble par s’appliquer dans le système judiciaire mexicain, [un système] dans lequel la fabrication de coupable ne s’est pas infléchie avec le retour au pouvoir du Parti de la Révolution Institutionnelle (P.R.I.) en 2012. Cette machine à broyer les innocents par l’entremise de faux témoins et qui a opéré pendant l’administration du Parti Action Nationale (P.A.N.) [a] continu[é] à toute vapeur avec le gouvernement [priiste d’Enrique Peña Nieto (2012-2018).]
Pablo Solórzano Castro a été détenu le 12 mai 2011 par les mêmes agents fédéraux qui, en octobre 2010, avaient tenté de l’extorquer en lui exigeant un demi-million de pesos, en échange de quoi ils ne l’impliqueraient pas dans l’un des cas les plus dramatiques du pays : le kidnapping et le meurtre du jeune Fernando Martí Haik.
Le procédé employé pour intégrer Pablo à l’organisation [criminelle] la Flor et dans celle des Petriciolet a été très simple et pervers : [les responsables] n’ont eu qu’à obtenir sa photo en noir et blanc à partir de la base de données Plataforma México, l’a présenter à l’un des témoins les plus prolifiques créés par “García Luna Productions”, un autre accusé pour l’affaire Martí, Noé Robles Hernández, surnommé El Chimuelo (le “Sans-dents”). C’est ce qui s’est produit le 11 décembre 2010 dans la prison à sécurité maximale d’Altiplano. Avant cette date, Noé avait déjà produit douze déclarations officielles: en juillet, septembre, novembre et décembre 2009 et mars, avril septembre 2010. Dans aucune de ces 12 déclarations, il n’avait mentionné le nom de Pablo Solórzano Castro. Mais à partir du moment [où on lui a présenté la photographie de Pablo], Noé a ‘fantasmé’ comme il l’a fait dans environ 80 cas dans lesquels il est intervenu comme témoin accusateur, protégé par le gouvernement.
[Note En Vero: notre investigation a déterminé depuis 2016 que Noé Robles Hernández a procédé à ces accusations contre des tiers en raison de menaces et tortures de la part des agents du Ministère public qui le visitaient. Noé Robles, qui s’est rapidement rétracté de tous ses faux signalements, est considéré par En Vero comme la première victime et coupable fabriqué dans l’Affaire Marti.]
[Dans son signalement du 11 décembre 2010, Noé] indique [sous la menace] que Pablo se faisait surnommer El Gallo (le “coq”). [Mais] il le décrit d’une façon qui ne correspondait absolument pas à la photo que la police et qu’un agent du Ministère public dudistrict fédéral (Procuraduría General de Justicia del Distrito Federal) avait tenté – en vain – de lui faire mémoriser.
C’est sur la base de témoignage uniquement [de Noé Robles] que Pablo a été condamné à 452 ans, 8 mois et 25 jours de prison. Et ce témoignage [pour lequel Noé Robles s’est d’ailleurs rétracté] a été suffisant pour être cru sur parole[. Selon cette version,] Pablo faisait partie du groupe d’individus déguisés en agents de la police fédérale (A.F.I.) qui, postés à un point de contrôle routier, ont intercepté l’automobile blindée qui transportait le jeune [Fernando] Martí, son chauffeur et son garde du corps, le matin du 4 juin 2008. Après des négociations tortueuses, l’homme d’affaires Alejandro Martí a pay. plus de 5 millions de pesos aux kidnappeurs de son fils qui ont accepté l’offre et ont acceptéde le relâcher. Toutefois, le 1er aout, soit 53 jours après avoir été kidnappé, le cadavre du jeune garçon assassiné par balle a été retrouvé dans le coffre d’une voiture de marque Corsa, immatriculée 130-SUJ, dans l’arrondissement de Coyoacán.
Le message fantôme
Selon le témoignage de Noé Robles Hernandez (ou Noé Abraham Soto García), [le rôle de] Pablo Solórzano [dans le kidnapping et meurtre de Fernando Martí] était [double]: [il était posté] au faux point de contrôle et il [est celui qui] a écrit à la main le message sur un carton trouvé à côté du corps et qui disait : « [Voilà] pour ne pas avoir payé. Cordialement. La famille » Apparemment, certains membres du groupe de kidnappeurs auraient dérobé une partie de la rançon [versée].
Et pourtant, ce carton, si tant est qu’il a vraiment existé, n’a jamais été versé au dossier. Donc, impossible de procéder à l’expertise graphologique demandée par la défense, les parents et la sœur du détenu. Pendant plus de 4 ans et demi, les autorités n’ont jamais remis le résultat d’e l’analyse supposément réalisée pour comparer l’écriture [de Pablo] avec celle sur le carton fantôme.
[Sans preuve directe qui l’incrimine, ni de preuve indirecte,] c’est-à-dire de « circonstances de temps, de modes ou de lieux [servant d’indice de] de ma supposée participation [à l’enlèvement du jeune Marti], on m’a créé un alias et on m’a condamné,” écrit Pablo, “sans aucun élément de preuve et sans motif comme pourraient l’être l’argent, une arme, ou autre. », a mentionné Pablo dans ses allégations.
Solórzano affirme qu’il est innocent, qu’il n’a pas eu le moindre contact avec les kidnappeurs présumés [du jeune Fernando Martí] et nie toute participation à l’affaire Martí. Quand il a été arrêté à Coacalco dans l’État de Mexico, les policiers – ravisseurs ont tardé pendant 15 heures avant de le présenter au bureau du Procureur Général du District Fédéral. C’est pendant ce laps de temps qu’il a été torturé afin qu’il se déclare coupable. [En fait,] ce sont des déclarations préalablement écrites qu’on lui a fait signer. Et la pression était si forte que, 6 jours après son arrestation, il a tenté de se suicider, comme le confirme l’information versée au dossier: la psychologue Marisela Campos Velázquez l’a examiné selon les paramètres du protocole d’Istambul et a déterminé que Pablo présentait des traces de torture, incluant un stress post-traumatique aigu. [Cependant, comme il était] avocat de formation, Solórzano savait que ce témoignage autoincriminant réalisé sous la torture et la menace serait considéré comme invalide [lors de son procès].
C’est donc sur la base du seul témoignage incriminant de Noé que la Juge Nadia Villanueva Vázquez du Tribunal de District en matière de procédure criminelle de l’État de Mexico a condamné Pablo à une sentence tout à fait disproportionnée et insolite de 452 jours, 8 mois et 25 jours pour sa présupposée [et vague] dans l’enlèvement du jeune Marti, crime organisé et possession d’armes et de munitions.
Le magazine Proceso a en sa possession un document de 89 pages à interligne simple contenant le plaidoyer du prisonnier qui est aussi son propre défenseur et les arguments de l’avocat Luis Monroy Moreno, document dans lequel sont indiqués les griefs à propos du l’affaire et des irrégularités trouvées dans celle-ci. Les auteurs du coument réclament l’annulation de cette sentence barbare et que Pablo soit acquitté. Cette requête est fondée sur le rejet total des preuves excupatrices que Pablo a apportées, sur le fait que la juge n’a pas pris en compte le fait que Pablo a été torturé et qu’il n’y a pas d’élément de preuve contre lui autre que le doigt accusateur de Noé Robles Hernandez.
Cet article avait déjà été écrit quand, le 25 mai 2016, la juge Angélica Marina Pérez du Second Tribunal Unitaire de 2ème Circuit a décidé de révoquer la sentence exagérée dans un cas qui démontre un trop grand nombre de doutes raisonnables. Avec sa sentence désormais mise de côté, Pablo Solórzano peut continuer à apporter les preuves de son innocence, puisque la sentence démesurée a été invalidée et que le procès continue.
Noé, l’accusateur qui reconnaît avoir menti… sous la menace
Noé Robles a remis à Pablo Solórzano une note écrite de sa main qui début ainsi (nous respectons la syntaxe du texte original) :
«Tu es arrivé au Cefereso [centre pénitencier] et je t’ai rencontré et j’ai su que ce que j’avais fait est mal mais j’étais forcé de le faire, mais je te répète je sais que tu me comprends parce que ça t’a coûté de connaitre et que tu as souffert des mauvais traitements de José Manuel Rojas Cruz, je suis sûr que tu sais aussi bien comment ils agissent pas seulement lui mais tous ceux qui ont créé cette histoire, à partir des anciens policiers fédéraux en passant par Luis Cárdenas Palomino et tous les agents du Bureau du Procureur Général…»
En octobre 2010, l’homme d’affaire Alejandro Martí, président de l’association México SOS, publie les photographies des auteurs présumés de l’enlèvement de son fils [adoptif]. Parmi celles-ci, celles de 17 personnes qui font l’objet de procédures criminelles. Plusieurs des participants supposés à l’enlèvement, la séquestration et la mort de Fernando sont alors fugitifs. Dans les photos, on voit les ex agents de police du District Fédéral: Oscar Morales Alvarado (El Alvin ou El Chiquita) et Raúl Jaime Santamaría Méndez (El Santa ou El Pacholín), l’ancien policier fédéral José Martín Jiménez Martínez (El Porro ou Vitorio) et Luis Manuel Castillo Rentería (La Botarga ou Brazos Cortos).
[Note En Vero: Luis Manuel Castillo Rentería fait partie de la base de données des coupables fabriqués au Mexique et est aussi considéré par notre organisation comme victime dans cette affaire]
[Toujours en 2010,] le Procureur Général de la République (P.G.R.) offre une récompense de 15 millions de pesos pour la capture desdits fugitifs. Mais parmi ceux-ci, le nom de Pablo Solórzano Castro n’apparait point. À l’évidence, son nom ne figurait pas non plus dans la liste de détenus puisqu’il n’a été capturé qu’en mai 2011. Curieusement, il a été détenu par les agents fédéraux qui ont manipulé les détails du cas Martí et pour qui c’était une tâche facile d’impliquer Solórzano, mais ils n’ont jamais été capable d’apporter de solides détails pour prouver sa participation.
Pablo a été présenté à l’agent du Ministère public du District Fédéral José Manuel Rojas Cruz suite au rapport de police signé par les policiers fédéraux Ismael Zarco Cruz, Sergio David Frutero Salcido, Ricardo Muñoz Tapia et Jesús Isaac González Torres. Les agents qui ont participé à la détention – sans ordonnance judiciaire – de Pablo Solorzano (environ 25) n’ont pas tous été inclus dans ce rapport. Parmi ceux-là, certains sont impliqués dans la tentative d’extorsion [dont Pablo a été victime].
Les agents Fernando Morales Soriano et Alfonso Olmedo Villarreal ont été chargé de faire pression physiquement et psychologiquement sur Noé Robles Hernandez afin de l’obliger à identifier l’individu sur les photographies comme étant Pablo Solórzano Castro. el Gallo.
Ce qui est suspect à propos de la procédure [d’identification de Pablo par Noé] qui s’est déroulée à l’intérieur de la prison de haute sécurité d’Altiplano est que José Manuel Rojas Cruz, soit le même agent du Ministère Public du District Fédéral en charge de l’instruction du procès contre Pablo et qui était en possession de sa photo que lui avait transmise le policier Morales Soriano à partir de Plataforma México, a lui-même signé comme un « témoin d’assistance » . Or, la directrice [de l’Altiplano], suite à une requête d’information qu’on lui a adressée, a répondu qu’ « Il [José Manuel Rojas Cruz] a [bien] signé, mais il n’était pas là. »
« Après qu’une recherche minutieuse a été effectuée dans les archives de cette unité administrative, aucun registre n’a été trouvé stipulant que le prisonnier Noé Robles Hernandez a reçu des visites le 10 et le 11 décembre 2010 de la part de José Manuel Rojas Cruz », a-t-elle ajouté.
Tel que le prescrivent les protocoles de la prison, il est impossible que quelqu’un accède [légalement dans un établissement pénitencier pour] interroger un prisonnier sans s’enregistrer au moment de son entrée et de sa sortie. Cela veut dire que la signature dans le procès-verbal de celui qui validera la détention de Pablo Solorzano, l’agent du Ministère Public Rojas Cruz, a été falsifiée. Il s’agit d’une « preuve illicite » [pourtant] admise par la juge.
Dans d’autres déclarations, Noé Robles affirme que, depuis 2009, « le surnom El Gallo m’a été mentionné [en prison] », entre autres, par l’agent de police fédéral Alfonso Olmedo Villarreal et l’agent du Ministère Public du District Fédéral José Manuel Rojas Cruz. Ensuite, en décembre 2010, [ce sont ces] deux [mêmes individus qui], avec l’aide d’auters agents ont fait pression sur lui pour qu’il identifie Pablo Solórzano comme étant el Gallo, avec l’aide d’autres agents du Ministère Public tels Ramón Estrada Rodríguez et Gualberto Ramírez Gutiérrez, ce dernier occupant le poste de directeur de l’unité anti-enlèvement de Subprocuraduría Especializada en Investigación de Delincuencia Organizada (els que Ramón Estrada Rodríguez et Gualberto Ramírez Gutiérrez (le directeur ultime de l’unité de la S.E.I.D.O. (Subprocuraduría Especializada en Investigación de Delincuencia Organizada).
Dans un rapport de police enregistré le 19 décembre 2013 dans le dossier de l’enquête PF/ DINV/ EJ/19840/2013, l’inspecteur général de la police fédérale, Víctor Hugo Orozco Padilla, écrit :
« Au bureau du titulaire de cette division d’enquête, il n’existe, avant la date du 11 décembre 2010, aucun document d’archive ni registre avec présence d’indice, de donnée ou de dossier qui mentionnerait Pablo Solórzano Castro comme étant identifié par un alias quelconque ou comme membre d’une organisation criminelle ou ayant un lien avec la structure ou l’organigramme d’une organisation criminelle, plus spécifiquement avec Los Petricolet ou La Flor. »
En resumen:
- Le cas a été fabriqué à partir d’une photographie imprimée et d’une supposée identification effectuée au cours d’un seul témoignage.
- Il n’y a pas eu la moindre opinion d’expert pour appuyer l’accusation.
- Il n’y a pas eu procédure de confrontation [entre l’accusé et son accusateur] qui a suivi, tout juste une identification [de Pablo Solorzano] à partir de la caméra de Hessel où il n’y avait qu’une seule personne présente : Pablo.
- La sentence était « arbitraire et discrétionnaire », soutient la défense [de Pablo Solorzano].
- La juge a rejeté toutes les preuves présentées par l’accusé et les a qualifiées comme étant « non bénéfiques, hors-sujet et non susceptibles d’être prises en considération ».
Le stratagème des policiers fédéraux et de l’agent du Ministère Public du District Fédéral José Manuel Rojas Cruz aura pris 6 années pour être mis à exécution. On a accordé plus d’importance à une photo extraite de Plataforma México par le policier Fernando Morales qui l’a remise à José Manuel Rojas Cruz, celui-ci la montrant à son tour [à Noé Robles pour le forcer à réaliser un faux témoignage et à] inculper Pablo Solórzano qu’à la montagne de preuves de l’innocence [de l’inculpé], preuves qui ont été déclarées non pertinentes par la juge.
Deux enquêtes, deux détenues: María Elena Ontiveros et Lorena González
L’affaire Marti avait déjà pris une drôle de tournure quand deux officiers de sexe féminin ont été accusés du même délit et [presque] au même moment, soit d’avoir fait partie du [groupe d’individus postés] au faux point de contrôle afin d’enlever Fernando Martí. La première, l’agente fédérale Lorena González (surnommée La Lore) a été capturée par les autorités du District Fédéral, l’autre, María Elena Ontiveros Mendoza (surnommée La Güera) par les autorités fédérales. La Lore a été emprisonnée pendant presque 7 ans et elle a été libérée en juillet 2015, déclarée innocente.
Pablo Solorzano a très bien pu tomber au beau milieu de cette bataille entre la police locale et la police fédérale, l’une comme l’autre infiltrées par les gang de kidnappeurs, groupe de kidnappeurs. Parce qu’il avait luimême travaillé au sein de la police du District Fédérale, y compris comme garde du corps du procureur Bernardo Bátiz, Pablo était la vitime idéale de policiers fédéraux escrocs.
Pablo ignore qui l’a converti pour unbouc émissaire, mais il proclame son innocence et insiste sur le manque de crédibilité [de Noé Robles Hernández en qualité de supposé témoin] qui, forcé [à mentir sous la menace], a servi de « témoin » dans 80 cas.
Noé n’a probablement été surpassé que par Jennifer, un autre « témoin rémunéré » protégé par le gouvernement de Felipe Calderón. Jennifer, qui est l’avocat Roberto López Nájera, vit aujourd’hui aux États-Unis et travaille comme informateur pour la D.E.A. (Administration pour le Contrôle des Drogues). Toutes les personnes qui avaient été accusées à tort par Jennifer sont libres : l’ancien commissaire de la police fédérale Javier Herrera Valles, l’ancien procureur adjoint Noé Ramirez Mandujano, l’ancien commissaire de la police fédérale Victor Gerardo Garay Cadena, les anciens directeurs d’Interpol Rodolfo de la Guardia et Ricardo Gutiérrez Vargas, les généraux de l’armée Tomas Angeles Dauahare et Roberto Dawe, l’ancien maire de Cancún, du Parti de la révolution démocratique, et l’aspirant gouverneur pour Quintana Roo, Greg Sánchez. Ces noms font partie d’une liste beaucoup plus étendue de personnes nées de son imagination sans limite et des ordres des chefs de l’époque, fabriquants de preuves qui servent leurs intérêts.
Ignora quién lo convirtió en chivo expiatorio, pero Pablo Solórzano proclama su inocencia y la nula calidad de un reo que, en acuerdo u obligado por el gobierno federal, ha sido “testigo” en unas 80 acusaciones, quizás solo superado por otro “testigo pagado” y súper protegido por el gobierno de Felipe Calderón, Jennifer, quien es el abogado Roberto López Nájera y vive en Estados Unidos y es hoy informante de la DEA.
Están libres todos los falsamente acusados por Jennifer: el ex comisario de la PF Javier Herrera Valles, el ex subprocurador Noé Ramírez Mandujano, el ex comisionado de la Policía Federal Víctor Gerardo Garay Cadena, los ex directores de Interpol Rodolfo de la Guardia y Ricardo Gutiérrez Vargas, los generales del ejército Tomás Ángeles Dauahare y Roberto Dawe, el perredista ex alcalde de Cancún y aspirante a gobernar Quintana Roo, Greg Sánchez, entre muchos otros salidos de su imaginación sin límites y de las consignas de los jefes de entonces, inventores de culpables a modo.